République Tchèque : Prague

Prague. Un nom qui soulève l'intérêt des voyageurs. On nous l'a décrit comme une ville fantastique. Je vais être honnête, le fantasme a été de courte durée pour ma part. Pourtant la ville est charmante mais qu'il est horrible de se faire apostropher tous les 10m pour faire un tour de "Segway" ou une visite guidée. On piétine dans un immense centre commercial touristique.

On se rend vite compte que Prague n'est pas la République Tchèque. Comme dit Julie, Prague est une ville que l'on pourrait placer dans n'importe quel pays Européen sans faux accord.

Vous me trouvez surement dur. Surement, mais après avoir visité deux capitales comme Stockholm et Berlin où une atmosphère particulière tapisse les rues l'exigence est haute.

Je me pose encore la question du comment Prague peut-elle être si belle et si désagréable à la fois. On parle quand même d'une ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Commençons par Staré Mesto, la vieille ville a pour cœur une magnifique place où les maisons au style hétéroclite se succèdent. Au dessus des façades, les tours de Notre-Dame-de-Tyn et de l’hôtel de ville veillent sur les touristes. Au centre, on prend le temps de regarder le spectacle proposé par l'horloge astronomique chaque heure. Jan Hus, nom qui vous rappelle quelque chose si vous êtes une lectrice ou un lecteur assidu(e), trône fièrement au centre de ce beau décor.

Le marché de Noël se charge d'animer encore plus l'ambiance de la place.

Les rues adjacentes, dont la rue Celetna, offrent quelques belles adresses au pignon finement travaillé avec pour terminus la tour poudrière et la maison municipale.

Lorsqu'on visite Nové Město, littéralement nouvelle ville qui fut tout de même édifiée par ordre de Charles IV au XIVème, on peut se lancer dans un dédale de passages sous les immeubles à partir de la place Venceslas. Beaucoup ont fermé mais d'autres sont encore accessible.

Par contre celui là semble préférer la voie des airs !

En suivant l'homme au parapluie, on arrive sur les rives de la Vltava pour admirer le célèbre pont Charles.

 Non loin, on profite de l'architecture moderne (assez rare) de Prague. Voici la "maison qui danse" :

Dans le "vieux" aussi on trouve de belles œuvres :

De l'autre côté de la Vltava, Vyšehrad domine la capitale Tchèque. Logique en Français, son nom donnerai le château d'en haut. 

 

C'est tout pour cette visite Praguoise ! Et finalement, c'est une belle ville à découvrir !

Bonne année à tous nos fidèles lecteurs !
J&O

République Tchèque : La Bohême

C'est parti pour un nouvel article sur la République Tchèque et plus précisément la bohème ! Ça vient d'où la bohème ? Remontons mes chers lecteurs avant le début de notre ère. Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre où les Celtes peuplaient l'Europe (Avez-vous pris le temps d'apprécier ma prose rappelant Charles ? Du grand art n'est-ce pas ?).

Bref, le peuple Celte occupant la République Tchèque actuelle se nommaient les "Boïens". Bref, ces "Boïens" se firent foutre à la porte par des peuplades germaniques qui elles-mêmes se firent virer par des Slaves. L'histoire officieuse veut que deux frères Čech et Lech soient à l'origine pour l'un de la "Tchèqui" et pour le second de la Pologne. Un troisième frère, Rus, fut le créateur de la Biélorussie, Ukraine et Russie. De mon point de vue, il est aussi réel qu'Albert le cinquième mousquetaire ! 

Au menu :

Notre première étape Tchèque se fit à Libérec. La ville est assez inégale pour tout dire. Ça renifle l'industrie à plein nez dans le coin. Mais le centre est mignon. Le jour de notre visite, La ligue des Champions rendez visite aux habitants.  Les sponsors sont généreux, ils apportent la coupe là où jamais un club de foot ne pourra de nouveau la gagner.

On en a profité pour visiter un château de Sychrov dans les alentours.

Toujours sous la neige, on a parcouru le "paradis de bohème" à la recherche de quelques châteaux (la Rep. Tchèque possède le plus grand ratio mondial châteaux/habitants.)

On a trouvé le premier au fond d'une route de montagne enneigée peu après une église et un petit pont. Le "Hrad" de Hrubá Skalá, érigé au XIVème à flanc de falaise, vaut le détour pour le panorama sur les tours de roches environnantes.

Pas mal également le Hrad Kost qui impose sa stature dans un creux de colline où les ennemis ne pouvaient pas passer sans risque.

Le retour à la ville s'est fait en douceur à  Hradek Králové. La ville propose deux places en enfilade. Comme je vous l'indiquez dans l'article précédent, ces places sont triangulaires. Sinon la vieille ville est sympa. Au rayon curiosité, il y a cette tour Eiffel version Mecano.

Avant de quitter la région, on a également fait un tour à Pardubice.

Parlons de notre coup de cœur, imaginez une rivière décrivant un S au fond d'une vallée étroite en V, un château trônant sur une falaise et surplombant la ville. Elle-même nichée entre ces formations rocheuses et prise au piège par la rivière. C'est bon ? Si oui, bienvenue à Český Krumlov. Si non, les photos feront le travail pour vous.

En bonus, un trait d'humour particulièrement savoureux. Je ne suis pas certains que les adorateurs de "selfie" adorent mais pourtant nous vivons malheureusement dans une époque où nous sommes imbus de notre image que l'on colle souvent au premier plan de nos photos... Beurk.

 

Lieu bien moins photogénique mais tout aussi important. Holásovice est un village de 100 habitants. Le décor est vite planté comme dirait le Routard "Une mare, des peupliers et une rangée continue de maisons de part et d'autre d'une place". Pour y arriver ce fut rude, on s'est aidé du soleil pour se diriger vers le nord et on a trouvé ce petit village perdu et mal pas indiqué.
Holásovice est classé au patrimoine mondial de l'Unesco car il offre une unique représentation de baroque rural entre autre.

Autrement plus imposant, le château Zamek Hluboká nad Vlatou est la propriété des Schwarzenberg depuis le XVIIème. Cette famille de chasseur (vous comprendrez en observant une photo de façade du château) s'est amusée à transformer leur demeure en mini Windsor.

Toujours dans le thème médiéval, Tábor est une agréable cité construite sur une colline. Elle regroupait la branche radicale des Hussites. Ah les Hussites, ça ne vous dit rien ? Nous aussi mais on a lu quelques trucs... Jan Hus était un réformateur qui dénonçait les abus de l’Église et la mainmise de l'empire Allemand sur la Bohème. Bref, l'église le convie gentiment au concile de Constance pour qu'il expose son point de vue. Mais comme le pape est un type cool, il est fait prisonnier et doit renoncer à son combat. Ce brave Jan a défendu ses valeurs jusque dans les flammes du bucher. Il est donc devenu un martyr et les Tchèques se sont regroupés sous une armée pour évincer les catholiques. De là Tábor naquit et s'érigea en contre pouvoir face à Prague.

Sur la route vers Kutna Hora, on est allé faire un petit tour au château de Český Sternberk. Il va sans dire que le coucher de soleil fut des plus agréable.

Enfin, Kutna Hora, grande rivale de Prague jusqu'au XVIème, abrite des monuments qui lui ont permis d'être classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Sous le règne de Venceslas II, les pièces d'argent "le gros de Prague" étaient frappées ici. Un belle mise en bouche avant d'aller parcourirla capitale.

 En espérant que cette grande étape en Bohème vous donne l'envie de vous y promener un jour,

J&O