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lundi 12 octobre 2015

Norvège : de Trollstigen à Trondheim

On continue avec les Trolls ! Cette fois-ci ils sont certifiés 100% Norvégiens.

Commençons toutefois par le commencement. On n'arrive pas des fjords aux pics des Trolls (Trollstigen; vous êtes maintenant bilingue) en claquant des mains.
De Geiranger, on prend la route 63 vers Andalnes. On parcours une centaine de kilomètres sur des plateaux à 1000m d'altitude.
Le paysage est pelé et pas un arbre ne pousse... En même temps, normal ! L'eau coule à flot, on croise beaucoup de cascades et rivières.



Au bout de cette longue route... 3 maisons perdues par-ci par-là sont occultées par un bâtiment design cachant Trollstigen. L'arbre cachant la forêt..
Notons que les bâtiments touristiques sont toujours accordés au paysage en Norvège. En France, les architectes et maitres d’œuvres seraient surement traités d'écolos. Bref, le résultat est à la hauteur partout.


Avant les photos, moment d'histoire, c'est quoi Trollstigen, papa ? Appelons Stéphane Bern.. euh non... Nos 2 voyageurs sont là pour éclairer la lanterne de ce jeune érudit.
Reprenons : -Hé bien mon fils, c'est une route de 11 boucles qui sinue sévèrement à flanc de montagne. Une cascade, Stigfossen, est venue se greffer au paysage et dévale sur 180m jusque dans la vallée.
Au sommet de la route, on trouve le bâtiment ci-dessus perché à 852m et le plateau Stigrora permettant via des plateformes d'admirer le spectacle.
Au fait n'oublions la série d'aiguilles regardant le ciel alias Trollstigen, pics des trolls si vous avez oublié.





Où sont les Trolls ?
Avec leurs têtes bien drôles ?
Dîtes moi où sont les Trolls ?

La question de Partick Juvet restera un mystère (il en a fait une chanson au moins). Les trolls fleurissent dans les magasins souvenirs et feront de magnifique attrape-poussières sur vos meubles les plus douteux.
Quelle déception ... Allez on gardera le paysage en tête, il en vaut le détour.

Continuons la route vers le nord ouest en direction de Bud. Ce petit village est le départ de la fameuse route de l'Atlantique. On la rejoint en prenant la route 64 menant à Molde.
L'Atlanterhavsveien est une section de 8,274 kilomètres traversant plusieurs petites îles et récifs reliés par huit ponts.
Seconde route la plus visitée de Norvège après... Trollstigen (décidément !), elle a également reçu le titre de construction norvégienne du siècle. Bref, c'est cool, on a une vue panoramique sur l'océan et le fjord.




Une dernière bonus. Curieux phare...


Nous avons encore pris la route (encore est un euphémisme... 700 bornes en trois jours) direction Trondheim. 250km plus tard soit une journée de Trafic, on n'oublie pas de vous avertir que certains tunnels sont chers en Norvège. Avant Kristiansund, vous devrez vous acquitter de 140kr.. 15€. En plus ils sont biens ces Norvégiens, on paye aussi le nombre de passager.
Pas sur que le tarif famille soit avantageux, sauf si on met un ou deux gosses dans la malle.

Au bout du tunnel, on retrouve donc Trondheim. Bercée par l'Atlantique nord, les 150 000 habitants profitent de la dernière ville avant le grand Nord.
Nous sommes arrivés tôt dans la ville et elle nous a d'abord paru déserte, à part les sportifs du Samedi matin, rien.
Mais vers 11h30, le tout petit cœur de la ville voit ses rues pavées se remplir.
Au centre, un marché de type marché de Noël présente des spécialités de divers pays. On a trouvé le vice : au stand Italien ça parle Français! On sait qu'on consomme plus de pizzas chez nous, mais quand même...

De vieux entrepôts sur pilotis bordent la rivière et marquent la démarcation entre la vieille ville et le centre. On accède à une vue panoramique depuis la forteresse de Kristiansen.
Curiosité notable, un trottoir est équipé d'un escalator à vélo. Je m'explique : en restant assis sur sa scelle puis en posant un pied sur une lame métallique servant d'accroche, on monte la côte sans effort. A condition de bien tenir sur la pièce de métal.
Bref, avec ses cafés branchés, ses cafés bibliothèques, ses musées et son centre piéton énergique, Trondheim est une ville qu'on adore. Sans oublier la façade majestueuse de son église gothique...




C'était le dernier article Norvégien.
Nous sommes tristes mais "Winter is coming" comme dirait John Snow (référence aux lecteurs de Game of Thrones) donc on stoppe notre quête du Nord pour filer plein Est direction la Suède.

Bises,
J&O


vendredi 9 octobre 2015

Norvège des fjords

Les fjords les plus beaux sont à découvrir au Nord de Bergen. On s'est arrêté à Kjerag dans le dernier article. Depuis, le Trafic a poursuivi son chemin. En route, on s'est offert un arrêt à Rødal pour admirer une spécialité locale, les églises de bois debout.


On a ensuite pris la route longeant le Sørfjorden jusqu'à Kinsarvik où l'on a pu embarquer sur un bac nous menant à Kvanndal. Petite curiosité, les pentes entre mer et montagnes sont dédiées à la culture des pommes et prunes.
Lorsqu'on traverse le fjord, on peut s'arrêter devant un étal présentant les fruits simplement ou des produits plus élaborés qu'a conçu l'arboriculteur. Étonnement, personne à l'horizon juste la marchandise et une caisse où l'on se rend la monnaie. Quelle confiance, ça fait rêver !
La route entre Kvanndal et Øystese n'a en revanche rien d'amical. On roule sur une bande de quelques mètres en les eaux de l'Hardangerfjorden et la roche verticale s'élevant 1000m au dessus de nous. Les brises roches et pelles mécaniques terrassent peu à peu le relief pour qu'une belle route voit le jour dans quelques mois. D'ailleurs, on reste bloqué par-ci par-là 15 minutes à attendre. Qu'importe, la mer déchainée nous offre son meilleur spectacle.


La route pour Bergen nous a offert une dernière surprise. En effet, Steinsdalfossen coule à quelques mètres de la route 7. On a même emprunté le chemin passant derrière la cascade. Classe !

Place à Bergen. Que dire sur la seconde ville norvégienne. Commençons par les généralités, c'est la ville la plus arrosée du pays. Nous confirmons... Bergen fut créée au XIeme, la cité compte aujourd'hui 270 000 habitants.
La ligue hanséatique occupait le quartier de Bryggen autrefois. C'était pas un championnat de foot ! La hanse était un regroupement de marchands. Regroupement tellement puissant qu'il avait la quasi monopole du commerce en Baltique et mer du Nord du XII au XVIeme siècle. Sans caricaturer, cette ligue germanique ne se mélangeait pas à la population locale. Bryggen était un "bunker".
Malheureusement, Bergen fût le théâtre de nombreux incendies. Si bien qu'aucune maison n'avait le droit d'installer de cheminée en ces temps.
Aujourd'hui, il ne reste que quelques habitations mais le quartier de Bryggen vaut le détour.




De Bergen, la Norvège des fjords s'étend au nord. Le Sognefjorden entre dans les terres sur plus de 200km !!! Le pays devient de plus en plus dur, sauvage. On comprend que c'est la nature qui maitrise le rythme de vie des gens. Entre routes fermées l'hiver ou bacs à prendre pour poursuivre sa route sous peine de faire d’innombrables heures de voiture, on se sent petit.
Le spectacle est permanent et offre de superbes prises, comme le reflet parfait d'une colline dans un lac sur la route de Voss.

La route 13 menant au Sognefjorden est belle et rebelle. La route offre des sinusoides entre les montagnes...

Cette nature rebelle oblige l'homme à passer sous terre.. Sur un tronçon de 60km on en passe 41,5km au sein de tunnels. D'ailleurs le plus long tunnel terrestre traverse la montagne sur 24,5km.


Entre deux passages souterrains, au détour de la seule route bifurquant sur le fjord, on se retrouve perdu dans un havre de paix.


Puis on arrive sur le roi des fjords, le Sognefjorden, ou plus précisément sur un de ses nombreux méandres, le Naerøyfjorden. Le petit village d'Undredal se cache au bout d'une unique route sommaire. Un détour qui permet d'admirer la plus petite église de bois "debout" de Norvège mais qui offre également une vue paisible sur le fjord...

En s'éloignant vers l'est, on tombe sur un joyaux de l'architecture médiévale. Borgund possède l'église en bois "debout" la mieux conservée de Norvège. Figurez-vous qu'elle date du XIIème !


On revient vite au Sognefjorden comme attiré par lui. Le voyageurs n'en a toutefois pas le choix. Il a mis la main sur la région. Nous avons donc pris encore une fois des bacs pour continuer notre chemin. Bacs pris dans la bonne humeur aux vues des paysages.


On fait une halte à Balestrand dans un cadre fantastique. Le village bordé par la montagne est également situé au point de rencontre de plusieurs bras du Sognefjorden. On y trouve qui plus est de belles maisons.

D'ailleurs, cette herbe bien coupé et si verte me renvoie une vision de l'Angleterre... pas étonnant de savoir qu'un anglais après la mort de sa douce y ai construit une église en 1900. Aujourd'hui encore, le culte anglican y est célébré chaque été.
Même l'humour british s'est emparé du village...



En continuant la route vers le nord, on quitte petit à petit les fjords pour gravir les sommets habillés de neiges éternelles... Le thermomètre passe en quelques minutes de 13°C à quelques 3 ou 4°C...
L'eau est toujours omniprésente...

Et elle est même de couleur turquoise ! Manquerait plus qu'une plage de sable blanc...

La Norvège offre également un beau spectacle automnal...

Enfin, on redescend vers l'ultime fjord de notre parcours, le Sunnylvstfjorden. Vous préférerez sûrement retenir que la ville principale de ce fjord est Geiranger.
La ville est très touristique, car le fjord cache plusieurs cascades dévalant ses pentes raides.



BONUS

Attention, la ville accueille des Trolls souriant. Ne vous trompez pas de personnage en regardant la photo !

Au détour d'une balade, vous pourrez également être surpris par un LAMA ! Attention un Troll se cache sur la photo.

On vous quitte sur ces deux magnifiques photos bonus... jusqu'au prochain article (ne paniquez pas!!)

Bonne lecture,
J&O

samedi 3 octobre 2015

Norvège : Stavanger et ses environs

Le monde connait plus Stavanger pour les plateformes pétrolières qu'on trouve au large de ses plages plutôt que pour les sardines qu'on mettait en boite autrefois. De part sa position géographique, Stavanger a subi un essor fantastique depuis les années 2000. Les boutiques de luxes fleurissent un peu partout, la ville est en constant travaux.
Bref, l'or noir a chamboulé la vie de tous mais comme les Norvégiens ont du goût, ils ont conservé en état la vieille ville où aucun commerce ne tâche le paysage. Seul le musée de la conserve (de sardine) ou autres artistes sont tolérés dans ce quartier résidentiel.


 Le bout de cette rue accueille le musée de la Conserve. Le propriétaire, un Anglais de 50 balais... Ha vous êtes en train de vous dire : "Qu'est ce qu'il fait là ?" - Figurez vous que je me suis posé la même question donc je lui ai demandé :). Il est à Stavanger car il s'est marié jadis à une Norvégienne rencontrée au Soudan. Heureusement c'est moins compliqué de comprendre comment les Sardines atterrissent dans nos assiettes via les conserves.
Pour la petite histoire, le musée était fermé le jour de notre visite (i.e. lundi) mais par chance il avait des réparations à faire donc il nous a laissé entrer gratuitement. On a même eu droit à un dépliant en Français expliquant les différentes étapes de la mise en conserve.
Musée ne payant pas de mine de l'extérieur mais très riche à l'intérieur avec le matériel utilisé autrefois et des photos d'époque !



Bon à savoir, le Lundi est le jour de fermeture de nombreux musées à Stavanger. On s'est donc contenté de déambuler dans la vieille ville (les photos vous rappelleront surement les ports de pêche du sud) et sur le port où cafés et restaurants se succèdent. On trouve un étang en plein centre ville, les étudiants, travailleurs et mouettes en profitent pour s'oxygéner tranquillement. Sympa !


Comme vous le savez, on n'est pas trop ville. Ca tombe bien car notre périple nous amène maintenant vers les fjords. Là où la Terre a offert son plus beau cadeau... Après ces images, vous comprendrez pourquoi on trouve les Norvégiens chanceux.

Pour nous donner un avant goût du spectacle, l'arrivée dans le Lysefjord nécessite la prise d'un bac. Sympa la vue...

La préparation mentale s'est ensuite effectué grâce à une rencontre improbable au camping. Nous avons en effet rencontré un Luxembourgeois ! Je pensais cette espèce en voie de disparition faute que leur territoire soit occupé par de vilains banquiers Français et Allemands...
Notre rencontre d'un soir nous a offert un "Binche" (à prononcer Biiiiiiiiiinche) ou bière pour vous néophyte. En échange nous avons partagé un saucisson avec Francis. On a partagé les coins à visiter car lui venait du nord (il est monté par la Finlande jusqu'au cap Nord !) et nous donc du sud.
Ces petites rencontres de gens très sympathique sont la cerise sur le gâteau du voyage. On essaiera de passer au Luxembourg pour revoir Francis en tout cas.

Au matin cap sur le Preikestolen. Après une randonnée de 4km sur un chemin en cailloux d'une qualité remarquable. Quel boulot de la part des Norvégiens ! Ils ont même reçu l'aide des Sherpas en 2014 pour réaliser un escalier de pierre dans une partie technique. On comprend pourquoi le parking coûte 11€. Avouons le, la vue est inestimable...




L'endroit est tellement splendide qu'on va vous le faire vivre par mille photos ! Même sans perche à selfie, on en a fait plein ;)




A noter on a recroisé Francis dans la montée !
Notre future randonnée a été quelque peu difficile à atteindre. Premièrement, on devait prendre le ferry à 9h10. Je me rate sur le réveil, on se lève donc en catastrophe à 8h. J'essaye de conduire le Trafic comme une formule 1, on approche les 80km/h en descente ! Finalement, nous y sommes à l'heure mais pas un bateau à l'horizon... Les plannings ont changé, le bateau matinal quitte le port à 6h10. Bref, on va à l'office du tourisme, on nous indique dans tous les cas que le Trafic est trop gros pour monter dans le bac.
C'est parti mon kiki pour 3h de route (au lieu de 50 minutes de bac à travers le fjord qu'on voit en photo ci-dessus). Par chance, en prenant un bac (Y'en a partout, regarde la carte !) on tombe ou plutot un couple Maltais nous tombe dessus. En 2 secondes, on m'offre un café et on en profite pour discuter. Là encore, Matthew, bio-scientifique, et  Maria, ingénieur, sont sur la route pour un an avec leurs 2 chiens. On apprend qu'ils ont transformé eux-mêmes le Peugeot Boxer en camping-car et ça en jette ! Bref, le bac n'étant pas éternel, on a repris la route vers Lysebotn.
La route a quelque chose de lunaire ...


Encore plus lunaire, voici Apollo 64 :

La randonnée nous a malheureusement fait redescendre sur Terre dès les premiers mètres. En effet, le routard présente le chemin vers Kjeragbolten (le célèbre roc coincé entre deux falaises) comme casse-gueule. Nous confirmons. Pendant 3h de montées et descentes incessantes où on peut et doit s'accrocher à une chaine pour franchir les passages les plus escarpés, j'en ai chié (mon pantalon de rando mourut sur le retour). Julie ? elle a réussi dans un style aérien à franchir les difficultés. Vexant ! Heureusement qu'elle a souffert des genoux le lendemain, elle est humaine !

Attention les images suivantes peuvent causer des fractures oculaires.



Le fameux Kjeragbolten, on peut y monter dessus si on est intrépide... les 1000m de vide m'ont dissuadé... puis honnêtement la vue vaut plus le coup que ce roc coincé. Comme dirait Francis qu'on a encore croisé dans la montée !!!, "je regrette d'avoir fait le Preikestolen". On regrette pas quand même mais c'est encore mieux Kjerag.

C'est tout pour les environs de Stavanger. On remonte vers Bergen et la Norvège des fjords. Le meilleur reste à venir.

Bonne lecture,
J&O