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vendredi 9 octobre 2015

Norvège des fjords

Les fjords les plus beaux sont à découvrir au Nord de Bergen. On s'est arrêté à Kjerag dans le dernier article. Depuis, le Trafic a poursuivi son chemin. En route, on s'est offert un arrêt à Rødal pour admirer une spécialité locale, les églises de bois debout.


On a ensuite pris la route longeant le Sørfjorden jusqu'à Kinsarvik où l'on a pu embarquer sur un bac nous menant à Kvanndal. Petite curiosité, les pentes entre mer et montagnes sont dédiées à la culture des pommes et prunes.
Lorsqu'on traverse le fjord, on peut s'arrêter devant un étal présentant les fruits simplement ou des produits plus élaborés qu'a conçu l'arboriculteur. Étonnement, personne à l'horizon juste la marchandise et une caisse où l'on se rend la monnaie. Quelle confiance, ça fait rêver !
La route entre Kvanndal et Øystese n'a en revanche rien d'amical. On roule sur une bande de quelques mètres en les eaux de l'Hardangerfjorden et la roche verticale s'élevant 1000m au dessus de nous. Les brises roches et pelles mécaniques terrassent peu à peu le relief pour qu'une belle route voit le jour dans quelques mois. D'ailleurs, on reste bloqué par-ci par-là 15 minutes à attendre. Qu'importe, la mer déchainée nous offre son meilleur spectacle.


La route pour Bergen nous a offert une dernière surprise. En effet, Steinsdalfossen coule à quelques mètres de la route 7. On a même emprunté le chemin passant derrière la cascade. Classe !

Place à Bergen. Que dire sur la seconde ville norvégienne. Commençons par les généralités, c'est la ville la plus arrosée du pays. Nous confirmons... Bergen fut créée au XIeme, la cité compte aujourd'hui 270 000 habitants.
La ligue hanséatique occupait le quartier de Bryggen autrefois. C'était pas un championnat de foot ! La hanse était un regroupement de marchands. Regroupement tellement puissant qu'il avait la quasi monopole du commerce en Baltique et mer du Nord du XII au XVIeme siècle. Sans caricaturer, cette ligue germanique ne se mélangeait pas à la population locale. Bryggen était un "bunker".
Malheureusement, Bergen fût le théâtre de nombreux incendies. Si bien qu'aucune maison n'avait le droit d'installer de cheminée en ces temps.
Aujourd'hui, il ne reste que quelques habitations mais le quartier de Bryggen vaut le détour.




De Bergen, la Norvège des fjords s'étend au nord. Le Sognefjorden entre dans les terres sur plus de 200km !!! Le pays devient de plus en plus dur, sauvage. On comprend que c'est la nature qui maitrise le rythme de vie des gens. Entre routes fermées l'hiver ou bacs à prendre pour poursuivre sa route sous peine de faire d’innombrables heures de voiture, on se sent petit.
Le spectacle est permanent et offre de superbes prises, comme le reflet parfait d'une colline dans un lac sur la route de Voss.

La route 13 menant au Sognefjorden est belle et rebelle. La route offre des sinusoides entre les montagnes...

Cette nature rebelle oblige l'homme à passer sous terre.. Sur un tronçon de 60km on en passe 41,5km au sein de tunnels. D'ailleurs le plus long tunnel terrestre traverse la montagne sur 24,5km.


Entre deux passages souterrains, au détour de la seule route bifurquant sur le fjord, on se retrouve perdu dans un havre de paix.


Puis on arrive sur le roi des fjords, le Sognefjorden, ou plus précisément sur un de ses nombreux méandres, le Naerøyfjorden. Le petit village d'Undredal se cache au bout d'une unique route sommaire. Un détour qui permet d'admirer la plus petite église de bois "debout" de Norvège mais qui offre également une vue paisible sur le fjord...

En s'éloignant vers l'est, on tombe sur un joyaux de l'architecture médiévale. Borgund possède l'église en bois "debout" la mieux conservée de Norvège. Figurez-vous qu'elle date du XIIème !


On revient vite au Sognefjorden comme attiré par lui. Le voyageurs n'en a toutefois pas le choix. Il a mis la main sur la région. Nous avons donc pris encore une fois des bacs pour continuer notre chemin. Bacs pris dans la bonne humeur aux vues des paysages.


On fait une halte à Balestrand dans un cadre fantastique. Le village bordé par la montagne est également situé au point de rencontre de plusieurs bras du Sognefjorden. On y trouve qui plus est de belles maisons.

D'ailleurs, cette herbe bien coupé et si verte me renvoie une vision de l'Angleterre... pas étonnant de savoir qu'un anglais après la mort de sa douce y ai construit une église en 1900. Aujourd'hui encore, le culte anglican y est célébré chaque été.
Même l'humour british s'est emparé du village...



En continuant la route vers le nord, on quitte petit à petit les fjords pour gravir les sommets habillés de neiges éternelles... Le thermomètre passe en quelques minutes de 13°C à quelques 3 ou 4°C...
L'eau est toujours omniprésente...

Et elle est même de couleur turquoise ! Manquerait plus qu'une plage de sable blanc...

La Norvège offre également un beau spectacle automnal...

Enfin, on redescend vers l'ultime fjord de notre parcours, le Sunnylvstfjorden. Vous préférerez sûrement retenir que la ville principale de ce fjord est Geiranger.
La ville est très touristique, car le fjord cache plusieurs cascades dévalant ses pentes raides.



BONUS

Attention, la ville accueille des Trolls souriant. Ne vous trompez pas de personnage en regardant la photo !

Au détour d'une balade, vous pourrez également être surpris par un LAMA ! Attention un Troll se cache sur la photo.

On vous quitte sur ces deux magnifiques photos bonus... jusqu'au prochain article (ne paniquez pas!!)

Bonne lecture,
J&O

vendredi 25 septembre 2015

Carnet de Jutland... Garde manger du Royaume de Danemark

Les Premiers kilomètres au pays de la reine Margrethe II (depuis 1972, elle a du boulot pour rattraper Elisabeth !) nous offrent des habitations similaires au Schleswig-Holstein. Logique, car Schleswig fût une cité Danoise jusqu'à la seconde Guerre Mondiale.
Outre cette similitude, on roule en pleine campagne, des champs sont cultivés à perte de vue.
Je pose officiellement mon premier pied au Danemark le 20 Septembre 2015 en la cité médiévale de Ribe. On explore les rues pavées en profitant de maisons à colombages, des jardins et de la rivière parcourant Ribe.
Évidemment, les photos ne ressemblent pas au village médiéval que l'on a en tête. Et c'est normal, les cités Danoises n'ont pas la même histoire.
La ville a une autre originalité, on peut dormir dans les cellules de l'ancienne prison qui est aujourd'hui un hôtel... 
En tout cas, la traversée de la rue Fiskergade est magnifique comme en témoignent ces photos.





La route nous a ensuite menée à Jelling. Si le village n'offre aucun intérêt, on y vient pour découvrir les pierres runiques de ... Jelling.  En fait, il n'y a que deux pierres mais leur importance est capitale d'où leur inscription au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1994.
Pour l'histoire on y apprend que Harald Dent Bleu (aucun rapport avec la connexion mobile) fit la conquête du Danemark et de la Norvège et convertit le peuple au Christiannisme. Vous l'avez compris, cette pierre fait acte de création du Danemark.
Ça valait le déplacement !
Toute cette campagne c'est bien, mais il y a peu à visiter à part LEGOLAND... Nous faisons donc étape dans la deuxième ville Danoise Aarhus.
La métropole arbore une architecture récente mélangée aux appartements aux façades de briques rouge ou jaune. Son université est reconnue et les étudiants en font une ville hyper dynamique.
Bien qu'aimant les belles maisons, on est là pour visiter le musée à ciel ouvert en plein centre : Den Gamle By. Ce musée regroupe toutes les différentes bâtisses Danoises de différentes époques. Ainsi depuis 1900, les maisons choisies aux quatre coins du pays sont désassemblées puis rebâties à l'identique à Aarhus.
Bon à savoir, le musée est assez cher (comme tous les musées Danois), on peut donc payer en nature, j'y ai laissé un bras... 15€ par personne à titre indicatif.
On se balade de maisons en maisons du XVIème jusqu'au XXème siècle. On passe la porte de l'horloger puis on se retrouve dans la maison bourgeoise des marchands, une halte au boulanger puis chez le vitrier font de ce musée un lieu unique, hors du temps. Un détour qui en vaut le prix.





Après un bon combo pâté-saucissons (on sait s'équiper !), nous partons pour la région de Mols, une des plus belles du Danemark.
Nous visitons Kalø Slotsruin, pas besoin d'être polyglotte c'est une ruine d'un ancien château édifié en 1313 pour contrôler le fjord. On y accède par un chemin en galet traversant la mer sur une centaine de mètres. Bref, c'était sympa.
On doit vous parler d'une tradition Danoise, d'après nos investigations les habitants du coin se rendent sur le parking de Kalø Slotsruin pour regarder la ruine, fumer, boire un café ou une bière, jeter les ordures à la poubelle ou plus étonnant laver la voiture (sous la pluie, avouons qu'il a un mental d'enfer le mec) ou encore plus dérangeant faire des dérapages plus ou moins contrôlés. Bref, on a vu ce défilé jusqu'à 21h et cela a repris à 7h30 le lendemain. Une info qu'on va immédiatement passer à Stéphane Bern (comprendra qui pourra).



Nous avons quitté ce lieu hautement folklorique pour tenter d'admirer le Dolmen de Knebel nettement moins folichon. Je vais écrire au Routard pour leur annoncer que c'est un agriculteur qui a du placer 3 cailloux au milieu du mais !
Passons à Ebeltoft, ville balnéaire hautement touristique où les maisons design se succèdent. Le centre ville a gardé son charme. La ville abrite notamment la frégate Jylland, traduction de Jutland en Danois. Ce vieux gréement est considéré comme le plus vieux bateau de guerre du monde.



Direction maintenant le nord de Grenå enfin en théorie car comme deux couillons ne parlant pas Danois, on n'a pas su lire le panneaux  de route barrée. Oui au Danemark on ne met pas de barrières au milieu de la route. On s'est donc retrouvé face à ça.

Après avoir fait machine arrière, on a rejoint le château de Sostrup. Château privée de 1599 dont le propriétaire laisse accès aux jardins et à l'étonnante chapelle.




Toujours au chapitre tradition danoise ou peut être "jenesaispaslireleDanois", nous avons passé la nuit à Bønnerup. On suit les panneaux camping car et on se retrouve sur un parking. Jusque la tout va bien... enfin jusqu'à 7h30 où un petit TOC TOC TOC nous réveille. J'ouvre la porte et un petit vieux se présente et demande gentiment 130dk (17,40€) pour la place. Par chance je n'avais que 107dk et ils les a acceptés... bref, finis les parking!
On est allé passer notre colère à Mariager, petite cité médiévale ayant un port de plaisance joli mais infesté de mini méduses. Bref, on le voit sur les photos cela ne diffère pas du style ancien Danois.


Après cette overdose de maison danoise, nous visitons le parc national de Rebild, en plein coeur du Himmerland. On traverse Rold Skov la plus grande forêt du Danemark, curieuse forêt à laquelle la population attribuait de bien singuliers pouvoirs. Ainsi dans la partie appelée "bois ensorcelé" certains arbres tordus dont le tronc se développait de manière à laisser un oeil avait la particularité de soigner les malades.



Après cette mise au vert nous partons en direction de Hirtshals, port d'attache du ferry vers la Norvège. Partant le jour d'après, on se lance dans une ultime expédition Jutlandienne. Cap vers Skagen et Grenen. La première est la ville la plus septentrionale du Danemark (les esquimaux comptent pas). Le port de pêche a conservé ses vieilles barraques rouges et blanches. La ville est calme, tellement calme qu'on y a aperçu une biche dans un jardin.




Enfin Grenen est la plage sur laquelle la mer du Nord et la Baltique se rencontrent. Cela créé un phénomène rare et exceptionnel. En effet, cette rencontre produit une vague perpendiculaire à la plage. Vous avez bien compris, aucune vague ne touche le rivage mais va percuter l'autre.


C'en est fini de nos découvertes Danoises. Le prochain chapitre sera consacré à la Norvège.
A+






dimanche 20 septembre 2015

Carnet de Schleswig-Holstein. Entre mer du Nord et Baltique

Enfin nous entrons dans le vif du sujet... car pour l'instant il n'y avait que mes fesses à vif.  Vous conviendrez que 1250km assis sur une planche avec de la mousse faisant office de siège n'est pas de tout repos.
Bref, ce mal a disparu dès que nous avons posé le pieds dans le "Schleswig-Holstein", région s'étendant du nord de Hambourg jusqu'au Danemark. Vous avez déjà compris : on est pris entre la mer du Nord et la mer Baltique.

Nous avons mis pied à terre à Plön exactement. Petite ville de 11 000 habs. La localité s'est construite au bord de 5 lacs. Tellement qu'on a l'impression que la ville est un ilot. D'ailleurs cette région est surnommée "la Suisse du Holstein". Curieusement, on commence la visite par un balade en foret se terminant par un magnifique allée de tilleuls donnant sur l'ancienne maison des princes Danois (hé ouais, on marche sur ce qui fut une ville danoise jadis) on vous laisse admirer :


Outre la vue sur les étendues d'eaux, on arrive quelques mètres plus loin au Schloss (je sais ca ne fait pas château mais bon c'est le terme allemand) qui ne ressemble pas à un château. Bien qu'il fut construit en 1633, il parait plus proche de l'hôtel de France du coin que d'autre chose !
Heureusement la ville possède d'autres charmes et notamment ce qu'on adore : les ruelles pittoresques. Nous sommes frustrés de vous présenter ces photos ne pouvant transcrire les odeurs et le silence parcourant les lieux. D'ailleurs on n'a pris que quelques clichés...

Cap nord encore vers Eckernförde. On est passé par Kiel en route. C'était le 1er port militaire nazi donc les alliés ont détruit la ville (80%), l'architecture est donc assez récente. Pour les sportifs, le sport ici est le handball, il y a plus de 20 000 personnes au stade chaque week-end (plus qu'au Stadium :p)
Eckernförde est une station balnéaire qui a su protéger sa vieille ville faite de maison de pêcheurs. Mais il faut les chercher !!! Comme toute station balnéaire, l'artère principale est pleine de commerce avec bizarrement une concentration de boulangerie tous les 30 mètres.
Bref, assez patienté, voici quelques clichés de maisons typiques :

On a découvert une particularité amusante sur la plage d'Eckernförde, ici les plages ne sont pas bondées de transats mais des petites cahutes en osier dotées de banquette en cuir :


On vous a mis l'eau à la bouche ? Quelque soit la réponse, voici la perle de la Baltique allemande :
Nichée au fond de son fjord, autrefois connu sous le nom de "Haitbabu" à l'époque carolingienne (l'ancêtre du Carolin), ville pleine de charme, j'ai nommé Schleswig !

Quand on arrive au sud du fjord, on découvre la ville de l'autre côté de la Baltique. 2 "monuments" sautent aux yeux. Le premier, une cathédrale magnifique et gigantesque; le second, tout aussi gigantesque mais horrible, une tour viking habillée de blanc et de bleu... Bref, j'imagine la réflexion de l'architecte : "Comment vais-je faire pour bousiller le paysage ?" Bah mon vieux, tu pouvais pas mieux faire ! D'ailleurs dans un soucis d'éthique, j'ai décidé de ne faire aucune photo de cette tour.
Hormis ce détail, Schleswig cache sa beauté dans de petites ruelles faites de maisons de pêcheurs datant du XVIIIème siècle.

Nous rencontrons une première singularité dès notre arrivée dans le quartier de Holm, centre historique. En effet, la place est occupée en son centre par une église et un cimetière. Loin de nos tombes granitique, les citadins de Schleswig préfèrent la verdure pour la dernière demeure de leur ancêtres.

Outre ce "parc" étonnant la place offre de part ses pavés mais surtout par ses maisons typiques une ambiance paisible. Un de ces lieux que tout citadin cherche pour s'évader du vacarme de sa ville.




Vous vous demandez : "Ils nous décrivent une ville nichée au fond d'un fjord avec des maisons de pêcheurs ! Mais où est le port ?" Pas de panique, mais là encore, il ne faut pas s'attendre à un port classique, chaque maison possède son ponton :
 

Enfin, on terminera le "tour" de la ville en vous présentant ce qui participe au charme de beaucoup de quartiers de villes allemandes. On généralise car on en a vu dans chaque ville traversée, les couronnes pendus aux portes.

Celle-ci est faite de coquillage et de filets de pêche. Peut être une superstition visant à porter bonheur au marin qui habite les lieux ?


Sur cette méditation, nous quittons la mer Baltique pour rejoindre la mer du Nord et notamment Husum, 20 000 habitants. Cette ville a la réputation d'abriter le plus beau port de la côte ouest allemande. On nous a vendu du rêve. Car si des maisons de pêcheurs ou autres demeures atypiques embellissent quelques quartiers, beaucoup de vieux bâtiments ont été refaits et ne possèdent plus leur cachet d'antan.
Heureusement, la ville propose une spécialité culinaire qui nous botte ! Vive les Kraben Brötchen, ce sont des petits pains au poisson, allez on vous met l'eau à la bouche.


On l'avoue, on a complété ce délicieux met par une bonne crêpe ;)
Nous avons poursuivi notre route vers le nord jusqu'à la presqu'ile de Nordstrand . On nous promettez un cadre sauvage et pittoresque où l'on peut faire tranquillement du vélo (à part l'été quand tous les allemands ont délaissé l'Audi pour le Giant).
Bref, on a profité des vélos de Tina pour se balader, et souvent lutter contre le vent de la mer, au milieu des moutons.
C'était tout pour ce carnet en Allemagne du Nord. Le Danemark nous attend ! Alles Gut !